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    On dit qu'il ne faut pas oublier les âmes esseulées.

     

    Elle était maquillée, comme une star de ciné...

    Non.

    Elle a les yeux revolvers, elle a le regard qui tue...

    Non.

    Elle est si fragile,être une femme libérée tu sais c'est pas si...

    Non.

    Seule devant son miroir elle se demandait pourquoi. Pourquoi ci comme pourquoi ça? Certaines questions sont plus faciles à poser que les réponses qui sont dures à entendre. Mais si tu ne veux pas savoir évidemment, ne demandes pas.

    Elle était là, comme à son habitude, devant son miroir trop grand pour moi, devant son vrai trop plein d'habitude. Son rimmel avait coulé, ses cheveux étaient déshabillés et mon corps tout emmélé. Ses yeux noirs devenus clairs l'a faisait trembler au plus profond de son être. Qu'était ce vide sinistre ?

    Elle était là, salie par un trop plein de et surement aussi un pas assez qui...

    J'étais là pas si heureuse que, mais pas moins triste que...

    Clic.

    L'ampoule a sauté, elle a oublié d'en acheter. Dans le noir ce n'est pas grave je peux me démaquiller.

    Le bain coule comme autre chose sur sa joue. La mousse a pris comme ce qui se transforme dans ma gorge. Encore une fois, encore une fois, encore une fois quoi ? Tout... tout ça !

    Ses vêtements glissent à ses pieds et je glisse dans son eau. Trop chaude ou pas assez. Les deux points de vue se tiennent. Trop car ma peau rougit trop vite et son épiderme crie... pas assez car elle voit encore les traces de ce qui n'a pas été.

    Seule... solitaire.

    La musique est là, en fond d'écran, sur cette vision d'elle même et de ce trop plein de blanc qui n'est même pas une couleur.

    Elle n'en peut plus. Je glisse encore. La tête sous l'eau, ses cheveux qui flottent, je me noie.

    A bout de souffle, elle sort la tête et un soupir.

    Le fou rire... la crise : des larmes de rires...

    Tout est trop grand, même tout ça pour moi.

    Elle sort. Nue. Je dors. Nue. Elle respire. Nue. Je transpire. Nue. Elle désire. Nue. Je rêve habillée.

    Le Toi le Nous, le Moi et le Je...

    Elle n'aura jamais les yeux couleurs menthe à l'eau...


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  • Je dois te l'avouer, je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé, mais je t'ai trompé.

    Ce n'est pas de ta faute non, j'en prends l'entière responsabilité. Je l'ai fait de mon plein gré c'est vrai, je n'ai pas vraiment réfléchis. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire j'étais avec lui et je ne pensais plus à toi.

    Il est plus petit que toi, il est doux comme toi, souriant, j'avais besoin de tout ça... je n'ai pas réfléchis.
    Et puis tu as un peu changé depuis quelques temps, je me suis éloignée et toi tu as préférer cohabiter.

    J'étais perdue.

    Ce bar m'a fait de l'oeil, il est plus près et j'ai cédé à la tentation... mais ne dit-on pas que la meilleure manière de résister à la tentation c'est d'y céder ? Oui c'est des conneries mais bon. Voila maintenant c'est fait.

    Ce bar c'est La Gouttière, l'endroit est chaleureux et tamisé, le Mojito y est excellent parce que oui j'ai cédé pour un Mojito.

    Je te l'avoue je t'ai été infidèle.

    Je me suis délectée d'un puis deux puis trois Mojitos accompagnés de plusieurs cigarettes, oui j'ai honte. Lui aussi il y met de la musique et elle était bonne. Toi tu as tes DJ's pas lui mais il organise des concerts tous les jeudis soir et le live ça a son charme.
    Les deux barmen sont également les copropriétaires de ce charmant bar et ils sont avenants, agréables et pas faussement gentils comme ça arrive souvent. Je ne t'accuse pas, toi non plus tu n'es pas comme ça! Je ne dis pas ça pour ça tu le sais bien. Je m'exprime mal, ne m'en veux pas.

    Je t'ai été infidèle mais je t'aime toujours, je suis sure que l'on peut arranger les choses, tu dois accepter de partager...

    Il est si proche de moi et toi plus tant que ça.

    La Gouttière, 96 av Parmentier, Paris 11ème.


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    J'ai pleuré... J'ai commencé et je ne me suis plus arrêtée. Mes rires se mélaient parfois aux larmes mais ce sont celles-ci qui prédominaient.

    J'ai pleuré... devant ce film, émouvant, doux, poétique... chanté.

    J'ai pleuré... en écoutant ces musiques d'autres temps, qui m'emmenaient dans d'autre lieux...

    J'ai pleuré... quand je me suis mise à chantonner dans la rue, sous la presque pluie "As-tu jamais aimé, pour la beauté du geste?".

    Pourtant j'ai rit... oui j'ai rit aussi.

    J'ai reconnu chacun des quartiers, le mien comme les autres... Je pourrais dire où, je ne saurais dire quand.

    J'ai pesté, contre les trop souvent là, contre les ceux qui doivent, contre les "je ne te dérange pas" qui n'attendent aucune réponse.

    J'ai pensé... à celle qui n'est pas loin et...

    J'ai pensé que ça aurait pu être moi et qu'il n'aurait pas été là. Oui j'ai pensé à moi parce que je suis une putain d'égoïste !

    Ce film est poignant...

    Pour la beauté du geste... je recommencerai...

    Parce qu'il n'y a pas de fin... 

    Pour la beauté du geste... je commencerai... 

     

    "Les Chansons d'amour"


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    O meu coração não mudo... a minha vida sim.

    Não tenho a certeza que si me encontravas agora gostarias de mim.

    Não sei porqué não funciono.

    Eu so sei que tu não me amas, e não me amaste.

    Saber é dificil.

    Mudar parece mais facil... mas não é... Talvez mesmo é o contrario.

    Ficar a mesma, ficar o mesmo...

    A nossa identidade.

    Nunca gostei dos nossos adeus...

    Tenho saudades de ti.

    Jà não te falto mais...

     

     


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    Se dire « juste une dernière fois ». Qui ne l'a pas fait, qui n'a jamais dit c'est fini pour reprendre le même vice quelques minutes, quelques heures, quelques jours, quelques semaines plus tard ? Au moins une fois... pour la toute dernière fois... encore une fois. Juste cette phrase est antinomique : juste une dernière fois pour la énième fois.

     

    Elle ne pouvait plus s'en passer. Elle savait, oui elle savait que ça lui faisait du mal à long terme, mais quel bien, quel bonheur, quelle extase cela lui apportait sur le moment. C'était tout cela qui lui faisait répéter « allez juste pour cette fois ».

     

    Elle était plutôt jolie, d'un caractère plus qu'enjouée, elle n'avait pas la langue dans sa poche, ni ses yeux d'ailleurs. Elle était appréciée, elle travaillait bien, avait des supers amis, une famille à tomber... Elle avait la vie rêvée... sauf qu'elle voulait toujours une « dernière fois ».

     

    C'était son petit secret, son vilain mensonge, son jardin d'Eden où personne ne mettait les pieds... Sa petite chose inavouée, inavouable.

    Le soir tard, à la lumière des bougies, dans son salon obscure, de la musique plein les oreilles, des images plein ses mirettes, elle se faisait son rail. Le dernier juste cette fois-ci, plus jamais, c'était promis... Mais là sur sa table basse noire, le blanc de sa coke était lumineux, il éclatait à ses yeux.

     

    A qui disait-elle « juste une dernière fois » ? A personne sauf à elle-même, car elle savait qu'il est des vices qu'il faut vite éradiquer... Mais elle n'avait parlé de cela à personne, elle ne pouvait pas, elle ne digérait pas l'image d'elle qu'elle pourrait lire dans leurs yeux.

     

    Et puis... n'était-ce pas la dernière fois ... jusqu'à la prochaine ?

     

                Jusqu'à ce qu'une nouvelle fois elle décide finalement de se finir à la cuillère, au-dessus de la flamme, l'aiguille à la main...

     

    Elle ne sait pas...

     

    Disons que c'est là et qu'elle vit avec du mieux qu'elle peut.  


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